marie-christine-ou-l-ecriture-sensitive

Histoire de dire!

Voilà! Ce matin je me réjouissais en rejoignant mon groupe Gikong... Il faut dire que je compte les samedis où je peux le rejoindre! Enfin, c'était ce matin et je me réjouissais! Bingo, nobody au rendez-vous, férié aujourd'hui, Toussaint! Qu'on se le dise, maître Gikong respecte les saints, ça rassure! Enfin bon, un grand pffffffffff et je reprends la voiture, en pensant morts (bien sûr) la pensée comme la rêvasserie obéit aux enchaînements, il y va des idées comme de la gym! Sur ma gauche, dans un rayon de soleil, un champ de cosmos... Je dis bien un champ, sans rien exagérer, vraiment! Et les cosmos redonnent vie à ma mère! Je cueille, sourire béat aux lèvres, et Marie-Louise illumine ma journée (pas tous les jours, pas que des bons souvenirs). Les cosmos, ce sont ses fleurs préférées et le meuble sur lequel le bouquet trône, c'est sa machine à coudre, une "Singer" une mécanique, à pédale, j'entends le bruit de la courroie qu'elle avait réparée avec une épingle de sureté, ça faisait un petit "schroung" à chaque fois que ça frottait sur la roue et Marie-Louise pestait, comme elle pestait toujours! Demain, la fête des morts donc... Je ne manquerai pas, la tête dans le cul comme chaque matin au réveil, d'adresser au bouquet-Marie-Louise un sourire, un clin d’œil! Les cosmos c'est plus gai que ces grosses boules de chrysanthèmes qu'on flanque sur les tombes avant d'aller bouffer, je trouve, et la bonne vieille Singer plus vivante que la tombe de ma mère! Je l'aimais! Bisous!

Marie